CamerounOnline.ORG | Le diocèse catholique d’Obala traverse une zone de turbulences après la diffusion de graves accusations visant son évêque, Monseigneur Sosthène Bayemi. Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, relayée par le lanceur d’alerte N’zui Manto, semble l’impliquer dans une affaire de harcèlement sexuel. Ces
Dans la vidéo et les enregistrements audio en circulation, une voix attribuée à l’évêque formule des propositions explicites à une jeune femme de 22 ans, identifiée comme la victime présumée. Selon ces extraits, le prélat aurait demandé l’envoi de vidéos intimes ou proposé une relation sexuelle impliquant plusieurs partenaires. Le caractère jugé choquant de ces propos a rapidement suscité un large débat au Cameroun.
La réaction de l’Église
Dans un communiqué publié sur Facebook, le service de communication du diocèse d’Obala a appelé les fidèles au calme et à la prudence.
« Chers fidèles,
Le service de communication du diocèse est conscient de la circulation récente de vidéos concernant notre évêque. Des vérifications sont en cours avec les autorités compétentes et un communiqué officiel sera bientôt publié.
Restez sereins, ne cédez pas aux rumeurs, continuez à suivre les activités pastorales de notre diocèse, et restons unis en prière. »
Cette prise de position souligne qu’aucune conclusion n’a encore été tirée et que l’authenticité des enregistrements reste à vérifier.
Des réactions publiques partagées
Sur les réseaux sociaux, les avis sont très divisés. Certains estiment qu’il s’agit d’un montage visant à salir l’image de l’évêque, tandis que d’autres jugent les preuves irréfutables.
Un internaute a écrit :
« C’est un montage, restons en prière. »
Un autre a répliqué :
« Il n’y a aucun montage ! Il y a même d’autres faits plus graves qui ne sont pas encore révélés… L’Église catholique est pourrie… »
D’autres appellent à la responsabilité et à la transparence :
« S’il y a un doute, l’évêque devrait démissionner… L’Église devrait prendre cela au sérieux. »
À l’inverse, certains rappellent les actions positives de Monseigneur Bayemi :
« Monseigneur Bayemi est un véritable pasteur… Il n’est pas un ange — aucun homme ne l’est — mais il n’est certainement pas le démon que certains veulent nous faire croire. »
Un moment sensible pour l’Église catholique
Cette affaire intervient dans un contexte délicat pour l’Église catholique du Cameroun, traversée par des divisions internes, notamment sur la question de ses rapports avec le pouvoir politique. Le fait que ces accusations émergent peu après la déclaration de soutien de l’évêque à Paul Biya alimente des spéculations sur de possibles motivations politiques.
Alors que l’enquête suit son cours, les fidèles apparaissent partagés entre loyauté envers leur pasteur et inquiétude face à la gravité des accusations. Qu’elles soient confirmées ou démenties, ces révélations ont déjà laissé une empreinte profonde dans l’opinion publique camerounaise.