Des anciens employés du chantier naval CNIC réclament le paiement de leurs droits

RFI | Plusieurs centaines d’anciens employés temporaires du chantier naval CNIC – l’une des plus grosses entreprises publiques et dont le siège se trouve dans l’enceinte portuaire de Douala – manifestent depuis deux semaines devant le ministère des Finances à Yaoundé. Ils revendiquent le payement de leurs droits depuis l’arrêt de leur collaboration avec cette entreprise il y a maintenant treize ans.

Ils font désormais un peu partie du décor: depuis deux semaines, d’anciens employés ont choisi de camper devant les grilles du ministère des Finances. Ces anciens employés temporaires du Chantier naval et industriel du Cameroun (CNIC) sont venus de Douala, leur ville de résidence et ils sont porteurs d’une revendication vieille de plus de dix ans: « Le collectif a décidé de venir prendre son argent parce que depuis plusieurs années cet argent est resté bloqué ici dans les comptes de l’État », explique Tobe Maurille, porte-parole du collectif.

Discussions depuis treize ans

Depuis treize ans, le collectif qui compte près de 700 ex-employés a multiplié les discussions avec divers corps de l’État, mais pour le moment, il n’y a aucune avancée: « Le secrétaire général du ministère des Finances nous a rencontrés. Nous avons essayé de discuter et il nous a fait comprendre que jusqu’à présent l’ordre de décaissement qu’avait signé le Premier ministre est porté disparu et il a dit qu’il va essayer de le chercher. »

Et après une si longue attente, les membres du collectif disent être plus déterminés à recouvrer leurs droits: « Nous avons quittés Douala pour venir chercher notre argent. Nous ne rentrerons que quand nous aurons argent, à moins que la mort vienne nous ramasser tous ici devant le ministère des Finances. »

Argent perdu
Le solde à payer sur un total de 4 milliards de francs CFA serait de 2,6 milliards. De l’argent qui aurait pourtant déjà été débloqué sur instruction de la présidence, assurent-ils, mais qui serait perdu dans les dédales de l’administration.

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