Le Cameroun sollicite un emprunt de 35 millions $ pour reconfigurer le réseau de distribution d’eau potable de Yaoundé

Agence Ecofin | Une reconfiguration du réseau de distribution de Yaoundé est nécessaire pour que tous ses habitants puissent tirer profit de l’accroissement de la production journalière d’eau, que vise le Cameroun, à travers le projet Paepys.

L’État du Cameroun vient de solliciter un crédit de 35,16 millions de dollars, soit un peu plus de 23 milliards FCFA, auprès d’Exim bank-Inde pour financer le projet de reconfiguration du réseau de distribution d’eau potable de la ville de Yaoundé, apprend-on d’une récente correspondance du ministre de l’Économie, Alamine Ousmane Mey. Le projet permettra la fourniture et la pose de 348 km de réseau tertiaire.

Dans sa correspondance, le membre du gouvernement indique qu’en dehors de l’extension du réseau à partir du fleuve Sanaga, ce projet permettra la création de 29?248 branchements particuliers.

Un contrat commercial d’une valeur de 41?337?527 USD (27,12 milliards FCFA, selon le cours actuel du dollar américain) a été signé depuis le 14 juin 2022 avec l’entreprise indienne WPIL Limited en vue de la réalisation dudit projet.

Le projet susmentionné est une excroissance du Projet d’approvisionnement en eau potable de la ville de Yaoundé à partir du fleuve Sanaga (Paepys), dont l’achèvement est attendu en fin d’année 2022, selon les sources officielles.

Le Paepys consiste en la construction d’une nouvelle station de production sur le fleuve Sanaga, à Batschenga (région du Centre), et des canalisations pour la distribution. Ce projet vise une production journalière supplémentaire de 300?000 m3/j extensible à 400?000 m3/j. Il permettra, selon le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba, de combler le déficit d’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé et ses environs.

Toutefois, explique le ministre Eloundou Essomba, ce projet ne pourra pas alimenter certaines populations au regard de la configuration actuelle du réseau de distribution de la capitale. D’où la nécessité de le reconfigurer, de manière à l’adapter à la nouvelle infrastructure de production.

En dehors de la ville de Yaoundé, l’entreprise indienne WPIL a signé en 2018, un contrat pour la conception, la réhabilitation et la construction de systèmes d’approvisionnement en eau potable dans 20 villes camerounaises. Ce projet, qui doit être implémenté dans les régions du Centre, du Littoral, de l’Ouest, du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et du Sud, engloutira une enveloppe globale de 34 milliards FCFA, selon le ministère de l’Eau et de l’Énergie.

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